Le Bassin de l’Amazonie est la plus vaste forêt tropicale de la planète, traversée par le fleuve le plus important du monde en débit et le deuxième en longueur, l’Amazone. Il s’étend sur 9 pays d’Amérique du Sud, dont le Brésil, représentant à lui seul 60 % de la forêt amazonienne, le Pérou, l’Équateur, la Colombie, le Venezuela, la Bolivie, la Guyane française, le Suriname et la République du Guyana. L’Amazonie contient 550 millions d’hectares de forêts denses, le tiers des forêts tropicales humides restantes de la planète, soit près de 390 milliards d’arbres représentant 13% des arbres de la planète.
Il abriterait 10% de la biodiversité mondiale avec 40 000 espèces de plantes, 3 000 espèces de poissons d’eau douce et plus de 370 de reptiles, en plus d’autres espèces encore méconnues et non répertoriées. Par sa diversité d’habitat et de zones humides, la région accueille des milliers d’espèces forestières tels que le héron agami, le coq de roche, le paresseux, le singe araignée, ou bien des espèces vivant en milieu humide telles que la loutre géante et le caïman noir. Bien qu’une portion significative du bassin amazonien ait été défrichée, la plus grande partie de la forêt humide reste relativement peu dérangée par les humains. Il comporte de nombreuses zones de conservation naturelle et de nombreux territoires indigènes où des ethnies vivent sous des statuts de protection.
Cependant, le bassin a perdu depuis 1970 plus de 20 % de sa forêt originelle. Les activités anthropomorphiques ainsi que le dérèglement climatique sont responsables de la dégradation et de la destruction des écosystèmes de la région. Les forêts amazoniennes souffrent à mesure qu’augmente la demande mondiale et la production intensive de produits agricoles, où des millions d’arbres sont abattus ou brûlés pour laisser la place à de vastes zones de culture et de pâturage. Certaines routes qui offrent la possibilité d’exploiter des forêts jusqu’alors inaccessibles, perturbent la connectivité des rivières et fractionnent les territoires de nombreuses espèces aquatiques. L’extraction de l’or et d’autres ressources minérales précieuses, l’exploitation de pétrole, la surexploitation des forêts ou encore la surpêche témoignent du pouvoir d’attraction des ressources naturelles de la région. La hausse des températures et la diminution des précipitations sont à l’origine de sécheresses d’une ampleur historique qui assèchent les cours d’eau, déciment les populations de poissons, flétrissent les cultures et provoquent des incendies de forêt.
Le bassin Amazonien dispose d’une organisation, l’OCTA (Organisation du traité de coopération) regroupant huit États ayant en commun la forêt amazonienne, qui ont signé le Traité de coopération amazonienne (TCA). L’OCTA, avec une vision large du processus de coopération Sud-Sud, travaille dans différentes dimensions dans le cadre de la mise en œuvre du TCA: politico-diplomatique, stratégique et technique, en créant des synergies entre les gouvernements, les organisations multilatérales, les agences de coopération, la société civile organisée, les mouvements sociaux, la communauté scientifique, les secteurs productifs et la société dans son ensemble.