L’ONG internationale estime qu’il s’agit de la pire attaque des forces de défense et de sécurité camerounaises sur des civils ces dernières années, et la dénonce dans un rapport rendu public ce vendredi 26 février 2021.
 

Dès la première phase de ce nouveau rapport publié ce vendredi 26 février 2021, Human Rights Watch (HRW) lâche le morceau : « Lors d’une attaque commise par des soldats camerounais le 1er mars 2020, au moins 20 femmes – dont quatre femmes handicapées – ont été violées, un homme tué et 35 autres arrêtés ». Une attaque qui s’est déroulée au village d’Ebam, dans le département de la Manyu, région du Sud-Ouest, et constitue selon l’ONG, « l’une des pires perpétrées par l’armée camerounaise ces dernières années ».

HRW dit avoir obtenu des informations en rapport avec cette attaque, au cours de laquelle les soldats camerounais sont également accusés d’avoir incendié une maison, de pillé de nombreuses autres, et infligé des sévices corporels à des hommes embastillés dans cette localité et conduits dans un camp militaire. L’organisme regrette que ce triste événement soit passé inaperçu et que les autorités, bien courant de la situation, n’aient pas mené une enquête pour tenter d’établir les responsabilités.

« Un an plus tard, les survivants de l’attaque d’Ebam ont désespérément besoin de justice et de réparations et sont choqués de voir que ceux qui leur ont fait subir des violences sont libres et que leurs actes sont restés sans conséquence », commente Ida Sawyer, directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch.

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