Déterminé à trouver une « solution à l’africaine aux problèmes entre africains », le Président de la République Démocratique du Congo et président en exercice de l’Union Africaine Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo a entamé , ce samedi 8 mai, une tournée africaine auprès de ses homologues du Soudan, d’Égypte et d’Ethiopie concernés par le barrage de la Renaissance construit par l’Éthiopie sur le Nil bleu.
Arrivé en milieu de journée à Khartoum, la capitale du Soudan, le Président de l’Union Africaine a été chaleureusement accueilli à l’aéroport par les autorités de transition avec en tête le président du conseil de transition soudanaise Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan, accompagné de son Premier Ministre Abdalla Adam Hamdok et de la Cheffe de la diplomatie soudanaise.
Après les honneurs militaires au président de l’UA, l’hôte de marque a été invité au Palais présidentiel où une série de réunion au sommet a été organisée autour de cette question.
Dans un premier temps, le Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo a eu une séance de travail avec les hauts responsables du gouvernement directement concernés par cette question. Il s’agit du premier ministre Abdalla Adam Hamdok, de la ministre des affaires étrangères Mariam Al Mansoura Elsadig Al-madhi et son collègue de l’irrigation et ressources en eau. À cette rencontre, le Président Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo a été assisté de Christophe Lutundula, ministre des affaires étrangères de la RDC, Alphonse NTUMBA LUABA , Coordonnateur du Panel d’accompagnement de la présidence de l’Union Africaine et Christian BUSHIRI, le Conseiller Principal du Chef de l’Etat au Collège diplomatique.
Dans un segond temps, le Président Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est entretenu en tête-à-tête avec le général Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan, le Président du conseil de transition. À ce stade, aucune déclaration n’a été faite tant du côté de la présidence de l’UA que du côté soudanais à l’issue de ces rencontres. Mais le calme et la sérénité affichés par toutes les parties au cours des entrevues de Khartoum laissent échapper de l’optimisme quant à la volonté de trouver une solution concertée qui prend en compte les intérêts de toutes les parties. Présenté comme le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, le Barrage de Renaissance fait l’objet de quelques controverses entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie, son concepteur. La tripartite de Kinshasa organisée en début avril de cette année sous le leadership du Président Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo a permi le maintien du dialogue entre les 3 voisins. Les ministres des affaires étrangères des 3 pays ont rencontré, chacun à son tour, le Président de l’Union Africaine Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo à Kinshasa.
Après Khartoum, le Président Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo a pris son avion pour le Caire en Égypte pour la même cause avant Addis-Abeba en Éthiopie.
Vincent Eboundane