Expert dans le maniement des réseaux sociaux, Jessye Ella Ekogha, qui a « reboosté » la communication présidentielle depuis sa nomination au Palais du Bord de mer. Il faut dire que c’est un exercice qu’il affectionne bien.
Vendredi 26 février dernier Jessye Ella Ekogha a répondu en direct sur Facebook aux questions des internautes. Beaucoup des questions des internautes concernaient la seconde vague de Covid-19 qui frappe le Gabon et sur les mesures barrières prises pour tenter de l’endiguer.
Pour ce trentenaire, rompu à l’usage des réseaux sociaux, l’exercice n’a rien d’effrayant. Ce qui détonne dans le paysage politique gabonais. Alors que nombre d’acteurs sont réticents à intervenir en direct sur les réseaux sociaux, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’image du Gabon, M. Ella Ekogha ne rechigne jamais à s’y manifester.
Depuis sa nomination, début décembre 2019 au poste de porte-parole et directeur de la communication de la Présidence, il a multiplié, sous diverses formes, les interventions sur les différents réseaux sociaux.
De même, cet ancien responsable du géant mondial de la communication WWP est connu pour ses interactions directes, incisives et précises, sur le réseau social Twitter, où se concentrent les décideurs. Il n’hésite pas à y interpeller, toujours très poliment, tel internaute ou à y indexer telle fake news, les fameux Kongosas, qui pullulent sur les réseaux sociaux comme sur certains « médias » en ligne d’ailleurs au Gabon.
« C’est très malin. Cela permet de s’adresser à un public jeune qui ne regarde par Gabon 1ère ou ne lit pas L’Union », commente un directeur d’une agence de communication internationale basée à Libreville.
Tenant à bout de bras de sa haute stature la communication présidentielle, Jessye Ella Ekogha est également apprécié des journalistes, quand bien même ceux-ci nourrissent, par principe, une certaine défiance vis-à-vis du pouvoir.
« Jessye (Ella Ekogha) est une personnalité franche et directe. Avec lui, on obtient toujours la réponse à nos questions. Il n’y a pas de circonvolution. Il va droit au but […] Le niveau de langue de bois a considérablement baissé par rapport à ce qu’il était il y a quelques années. Et ça, nous les journalistes, on apprécie », explique le responsable d’un site d’information en ligne gabonais, par ailleurs correspondant pour une média international. Un avis très largement répandu au sein de la profession.