Peut-on vraiment lutter contre le tribalisme sans modifier la Constitution ? Une réflexion profonde est nécessaire. Car la loi fondamentale du Cameroun semble détenir une des racines du fléau. Il s’agit du concept d’autochtone. En effet, son usage n’est pas neutre dans la recrudescence du repli identitaire ambiant.

La révision constitutionnelle pourrait alors s’avérer 3» nécessaire pour extirper ce concept de la constitution et le remplacer par celui de résident qui nous parait plus approprié pour renforcer durablement la référence à la République. Avant de le démontrer, il convient au préalable de mettre en exergue les dérives de l’usage de l’autochtonie.

Les dérives de l’usage de l’autochtonie

Le dictionnaire Larousse définit un autochtone comme un individu originaire et habitant le pays où ses ancêtres y ont également vécu. En contextualisant, on en déduit que l’autochtone d’une région, d’un département, d’un arrondissement ou d’un village est à la fois originaire et résident dans cette localité. Deux critères confèrent donc la qualité d’autochtone : l’origine et la résidence. L’emprunt de cette notion par la constitution du Cameroun vise à reconnaître des droits privilégiés à cette catégorie de. citoyens avec l’idée que chaque Camerounais est autochtone d’une localité. À cette notion, lÿ constitution ajoute le concept de minorité.

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