Le dialogue national inclusif entre l’opposition civile, militaire et la junte au pouvoir au Tchad, s’est ouvert samedi 20 août pour trois semaines, avec pour objectif de « tourner la page » de la transition et permettre d’organiser des « élections libres et démocratiques », selon le gouvernement de transition du Tchad.

A l’ouverture de cette rencontre à laquelle prenaient part 1400 délégués, notamment, de grandes figures de la rébellion tchadienne et le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat ainsi que le représentant du SG de l’Union africaine (UA), Parfait Anyanga.

Prononçant un discours à l’ouverture des travaux, le président tchadien de la transition, Mahamat Idriss Deby, a notamment demandé pardon au nom de son père, le défunt Idriss Déby Itno, mais également au nom de tous les anciens présidents du Tchad.

« Le pardon est la plus belle victoire. Il nous faut le pardon pour une victoire sur nous-mêmes », a souligné le président tchadien.« A la sortie de ce dialogue, je rêve de la renaissance d’un Tchad tourné vers l’avenir, où la justice sociale sera une véritable réalité », a-t-il ajouté.

Sur sa page officielle, l’Organisation des Nations unies (ONU) a relevé qu’« aujourd’hui est un nouveau jour pour le peuple tchadien » soutenu par la communauté internationale « depuis fort longtemps ».

L’ONU a émis le vœu que la rencontre de N’djamena « serve de retrouvaille pour passer au crible les maux dont souffre le Tchad ».

Après la cérémonie d’ouverture ce samedi, les travaux du dialogue commenceront à partir de mardi après-midi pour permettre au comité d’organisation de procéder à des ajustements organisationnels, a indiqué ce comité aux invités.

Ce dialogue, qui devait initialement se tenir en février dernier avant d’être plusieurs fois repoussé, s’ouvre moins de deux semaines après la signature, à Doha, d’un accord entre le gouvernement de transition du Tchad et une quarantaine de groupes politico-rebelles tchadiens.

Au lendemain de la mort du président Idriss Déby Itno, son fils, le jeune Général Mahamat Idriss Déby Itno, avait été proclamé président à la tête d’un Conseil militaire de transition de 15 généraux.

Il avait aussitôt promis des élections libres et démocratiques dans un délai de 18 mois, après un « dialogue national inclusif » avec l’opposition politique et les innombrables mouvements rebelles.

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